Samedi 29 avril : revirement de situation ! La météo nous joue des tours. Le soleil était bien de la partie il y a deux semaines, mais il se fait désirer depuis. Le ciel est gris et l’air est humide. Si une cure de vitamine D ne nous ferait pas de mal, nos abeilles, elles, auraient besoin d’une bonne dose de nectar…
Mais qu’il pleuve ou qu’il vente, le rucher-école n’attend pas. Le programme de ce samedi est bien chargé : continuer de cirer les cadres, préparer les pièges contre le frelon asiatique et visiter les ruches. Visiter ? Encore ? Et oui ! Débuter en apiculture, c’est aussi réaliser que les visites au rucher doivent être régulières et qu’elles demandent un suivi attentif.
Puisque la météo n’est pas encore favorable, il faut donc inspecter l’état des réserves et vérifier la ponte des reines. D’une ruche à l’autre, les visites nous permettent de comparer les colonies entre elles. Certaines se portent mieux que d’autres, celle-là ne ramène pas beaucoup de nectar, tandis que celle-ci possède autant de nectar que de pain d’abeille. Le couvain est tantôt timide et épars, tantôt abondant et homogène. Certaines ruches possèdent déjà une hausse, d’autres pas encore. Là réside toute l’importance de démarrer l’apiculture avec plusieurs ruches afin (1) de pouvoir juger si une colonie se développe bien par rapport à une autre et (2) d’adapter les travaux aux besoins de chaque ruche dans un même environnement.
Certes, il ne fait pas très beau mais nous devons rester vigilants. C’est le début de la période d’essaimage et on signale déjà quelques essaims dans la région. On vérifie donc que chaque reine est à son poste, on scrute les amusettes au peigne fin pour s’assurer qu’aucune cellule royale n’est en cours de construction. R.A.S., pas de signe d’une fièvre d’essaimage. On s’assure qu’une colonie a bien accepté la nouvelle reine introduite la semaine passée et on change la reine d’une autre colonie dont le couvain est en mosaïque. On lui souhaite bonne chance et que la ponte continue de plus belle…


Suivi des ruches au rucher-école de Ransart (Institut Apicole de Charleroi, IAC).
Photos et Textes : Doriane Alberico